A partir d'enquêtes de terrain à travers le monde, l'anthropologue analyse les conditions de création des campements de réfugiés ou de migrants, la transformation de ces lieux de refuge en espace d'exclusion, et leur place dans la formation des villes.
Cet article vise à suivre l'évolution des pratiques et des procédures migratoires liées à des situations de crise en Afrique Subsaharienne.
Les centres fermés en Belgique et en Europe, sont l'expression d'une violence institutionnelle à l'égard de personnes qui n'ont pourtant commis aucun délit, si ce n'est celui de ne pas être en possession du titre de séjour requis. La Belgique compte quatre centres fermés et deux zones de transit. Au total, six lieux d'enfermement où environ 8 000 personnes sont détenues annuellement.
Parmi les différentes expressions de xénophobie de gouvernement, nous abordons dans cet article les traditions de mise à l'écart et de contrôle en métropole des populations originaires des colonies dans des formes de logement contraint comme le camp d'étrangers et le foyer de travailleurs...
En un demi-siècle, la politique du droit d'asile se retourne en son contraire, aboutissant aujourd'hui non seulement au rejet de la quasi-totalité des exilés demandant l'asile, mais aussi à la disqualification sociale de cette population. Comment expliquer ce retournement ?...
Selon les chiffres officiels, cinquante millions de personnes dans le monde sont "victimes de déplacements forcés". Face à ce drame, l'action humanitaire s'impose toujours plus comme la seule réponse possible. Sur le terrain cependant, le "dispositif" mis en place rappelle la logique totalitaire... Après sept années d'enquête dans les camps, principalement africains, l'auteur révèle leur « inquiétante ambiguïté » et souligne qu'il est impératif de prendre en compte les formes de contestations et de détournements qui transforment les camps, les mettent en tension, en font parfois des villes et permettent l'émergence de sujets politiques. Une critique radicale des fondements, des contextes et des effets politiques de l'action humanitaire. (Extrait de la quatrième de couverture).
La question de l'accès au statut de réfugié dans un pays européen est de plus en plus liée à celle des contrôles migratoires. Les politiques d'asile et d'immigration mises en place par les Etats européens - sur leur territoire, à leurs frontières et dans les pays voisins - ont conduit à un infléchissement de la protections et des garanties accordées aux demandeurs d'asile. La répartition spatiale des dispositifs de contrôles (visas, agents de liaison, sanctions vis-à-vis des transporteurs, camps fermés et/ou ouverts pour les étrangers...etc.) engendrent l'apparition d'une véritable frontière migratoire européenne, et une diminution importante du nombre de demandes d'asile. Les lieux de mise à l'écart occupent une place singulière dans cette géographie des politiques visant à mieux maîtriser les flux migratoires ; ils sont un des éléments qui soulignent la difficulté croissante des parcours des demandeurs d'asile. L'étude de cette géodynamique migratoire est un outil d'analyse pertinent qui permet de comprendre les reconfigurations géopolitiques des frontières de l'Union Européenne, et l'évolution du système migratoire européen actuel.
Témoignage des actions locales effectuées dans les camps de réfugiès rwandais au Zaïre.
Chercheur et universitaire à Genève, spécialiste du droit d'asile en Suisse et en Europe, l'auteur soumet les politiques migratoires au questionnement philosophique. Sa réflexion porte sur la rétention, la détention et l'expulsion des migrants ainsi que des demandeurs d'asile, aux frontières de l'Europe. Elle confronte cette réflexion aux faits, à l'actualité, tout en dialoguant avec des auteurs et des ouvres. Mettant en garde contre les dérives sécuritaires et la banalisation des attaques contre le cadre politique et les droits, elle montre qu'une Europe politique du partage qui s'appuierait sur un élargissement de la citoyenneté est possible.
Deux expériences d'intervention du Haut Commissariat pour les Réfugiés au Koweit et dans l'ex-Zaïre montrent l'inadéquation du droit international en regard de la demande d'assistance et de protection exprimée par certaines catégories de réfugiés.
L'article évoque une forme de camp orginale, le site agricole qui fut initié par le HCR, le site doit permettre aux réfugiés grâce à la pratique de l'agriculture d'atteindre leur auto-suffisance et de s'insérer dans la société d'accueil. L'auteur s'interroge sur la réalité de l'insertion des réfugiés sur des terres déjà appropriées.
L'aricle rend compte de conditions de vie de réfugiés palestiniens 60 ans plus tard. Il évoque les causes de leur exil et leur installation au Liban. Il insiste sur la situation actuelle et sur l'avenir de ces camps dans le "pays du Cèdre".